L’Intelligence Artificielle au service de la compétitivité
Un ordinateur champion du monde d’échecs: la machine met l’homme KO
C’est une première dans l’histoire de la programmation du jeu d’échecs : une intelligence artificielle est devenue championne du monde, ce qui signifie qu’après plus de 50 ans de réflexion, la machine l’emporte sur l’homme. Tout a basculé le 11 mai 1997 qui a vu la victoire du programme Deep Blue sur le champion du monde Garry Kasparov.
Ce succès marque un tournant dans l’histoire de la confrontation homme-machine concernant les échecs, considérés comme le jeu de l’intelligence par excellence. La copie a enfin réussi à détrôner l’original ! Cette opposition fait écho au « mythe de la créature artificielle » développé par Philippe Breton (1995) qui consiste à « capturer l’homme en l’imitant » grâce à des machines automatiques destinées à reproduire des mouvements ou des raisonnements humains. Un tel défi n’aurait pas pu être posé, donc relevé, sans les espérances, aspirations voire illusions de l’homme qui consistaient à créer de l’intelligence dans un ordinateur.
Même s’il est difficile de définir ce qu’est réellement l’intelligence, tout le monde semble d’accord pour dire si un comportement est intelligent ou non. Ce sont avant tout les performances qui sont évaluées, comme le suggère Pitrat en 1995, que cela concerne les hommes ou les machines. Comment les évolutions technologiques, combiné à des programmations basés sur des principe algorithmiques, ont-elles pu aboutir à la création de systèmes autonomes intelligents, capables de défier l’« intelligence humaine » ?
Les enjeux du big data pour rester compétitif
Les machines analysent des quantités de données astronomiques de manière quasi instantanée, ce qui peut s’apparenter à une réflexion autonome. Rien ne serait donc possible sans le recours au big data, à savoir le traitement de volumes de données considérables. L’intelligence artificielle modifie donc de plus en plus la manière qu’ont les entreprises d’échanger avec leurs collaborateurs, leurs clients et leurs partenaires.
Le big data représente une innovation majeure pour les entreprises dans la mesure où, de par l’utilisation d’un volume gigantesque de données, elles peuvent bénéficier d’un avantage concurrentiel de par l’exploitation de leurs données clients, fournisseurs, produits, processus, machines etc.
Les échecs sont un bon exemple de mise en pratique des possibilités immenses qui sont offertes par le big data : en plus de l’enregistrement de diverses possibilités de jeu, les échecs font appel à de nombreuses notions mathématiques et à tout un travail de reconnaissance des motifs et configurations. L’objectif est de prendre en compte tous les paramètres d’une situation donnée afin d’y apporter la réponse la plus adaptée possible. De manière plus générale, le big data offre la possibilité de convertir des données pour des expériences personnalisées au maximum.
Intelligence client, recommandation prédictive, personnalisation : ce sont autant de champ de développement permis par le développement du big data. Ces nouvelles interactions entraînent avec elles de nouvelles questions éthiques, en particulier numériques, qui doivent permettre aux entreprises d’agir et d’interagir avec responsabilité. Ainsi, l’ère de l’intelligence artificielle nécessite une vraie prise de conscience et un haut niveau de responsabilité des entreprises.
La créature artificielle démontre la compétitivité du big data
A l’heure où la compétition économique internationale ne cesse de se renforcer, les pays sont à la recherche perpétuelle de nouveaux leviers compétitifs pour leur économie. L’intelligence artificielle, rendue possible par le recours au big data, en est un très prometteur de par l’adaptation à des situations diverses d’une machine par elle-même. Les initiatives des gouvernement concernant l’IA ne cessent de se multiplier telles que celle de la Maison Blanche ou encore le projet « France IA ». Les machines arriveront-elles à remplacer les hommes un jour ?
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